TEAM MEDICAL DRAGON – TOME 13

Les docteurs Akira Kato, Shoichiro Kunitachi et Gunji Kirishima sont en compétition pour le poste de professeur. Ryutaro semble quant à lui avoir pris sa décision sur son éventuel départ.

Kirishima élabore une stratégie pour le moins inattendue : il a la volonté de se poser comme un chirurgien banal, loin des opérations spectaculaires. Il prône une sorte de culture du résultat, un pragmatisme simpliste, des thérapeutiques sûres et présentant un minimum de risques. Cette idée rencontre un succès certain auprès des médecins de Meishin, notamment auprès de… Noboru, qui trouve enfin un moyen d’échapper à des responsabilités excessives liées à la complexité des opérations menées par l’équipe Batista dont il fait partie.

Deux personnages ont droit aux honneurs dans ce tome. D’abord, il y a Gunji Kirishima, rival de Ryutaro et Akira. Faire connaissance avec ce personnage présenté comme un être méprisable il y a quelques tomes (souvenons-nous de ce qu’il avait fait à sa soeur…). Puis les auteurs se centrent sur Noboru. Il n’est pas nouveau de voir les états d’âmes de Noboru exposés ainsi. A de nombreuses reprises, les volumes précédents de Team Medical Dragon s’attardaient sur ce personnage, en se plaçant de son point de vue, en nous délivrant ses pensées… Cela dit, dans ce tome, la réflexion de Noboru quant à son avenir est plus longue qu’à l’accoutumée. La diversité des sentiments exposés est importante, dans la mesure où on observe tantôt un Noboru concentré en pleine opération, tantôt se remettant profondément en cause tandis que les autres médecins sont admiratifs devant son évolution, tantôt affecté par certaines situations (étonnante et passionnante rencontre avec Kato alors que les personnages de Team Medical Dragon n’ont jamais été très liés… mais chut, je n’en dis pas plus).

Ryutaro et Akira sont relégués au second plan, et l’on apprécie énormément le travail effectué sur les personnages secondaires (alors que le tome 12 nous laissait dubitatif quant à ce travail effectué sur ces mêmes personnages). La critique du système nippon est toujours prégnante.

Alors certes, l’intrigue avance tout doucement (ce qui était agaçant lors du tome 12) mais les auteurs nous proposent tant de richesse quant aux personnalités de leurs différents personnages que l’on accepte cet état de faits. Ce choix ne plaira pas à tout le monde, c’est certain. Mais avec ce tome et les précédents, on est maintenant sûrs d’une chose : le travail sur les personnages passe avant tout ! Pas forcément un mal lorsqu’on voit une certaine partie de la production seinen faire abstraction de cet aspect.

Rogue

(Critique de www.manga-news.com)