MAGIC KAITO – TOME 1

Auteur :

Date de parution : 23 octobre 2014

Format : Broché

Revue de presse Les éditions Kana nous proposent aujourd’hui de découvrir une nouvelle série signée Gosho Aoyama, le génial auteur de la série culte Détective Conan. Enfin, “nouveau” n’est peut-être pas le bon terme, car il s’agit en réalité de la toute première série importante de cet auteur jusqu’alors inédite en France, débutée en 1987…

7,10 € TTC

Des exemplaires sont en cours d'acheminement - Expédition prévue sous 6 jours

Disponible sur commande

Quatrième de couverture

Revue de presse

Les éditions Kana nous proposent aujourd’hui de découvrir une nouvelle série signée Gosho Aoyama, le génial auteur de la série culte Détective Conan. Enfin, “nouveau” n’est peut-être pas le bon terme, car il s’agit en réalité de la toute première série importante de cet auteur jusqu’alors inédite en France, débutée en 1987 (pas moins de sept années avant le début de sa série phare) et dont la parution a été tellement aléatoire au fil des trois dernières décennies qu’il est toujours en cours avec quatre volumes à son actif, l’auteur s’étant attardé davantage sur ses autres séries et ne la reprenant que de manière épisodique, en parallèle à Détective Conan à laquelle elle est très liée. Alors que Détective Conan atteint aujourd’hui les 77 volumes sortis en France (un record !), il était temps pour les lecteurs de découvrir enfin les premières aventures de celui que l’on connaît davantage comme le rival éternel du jeune détective: le magicien gentleman cambrioleur Kid l’Insaisissable (plus connu sous le nom de Kaito Kid dans la version japonaise). Et pour l’occasion, Kana a vu les choses en grand en nous proposant l’édition deluxe de ce manga, laquelle se voit affublée d’une petite galerie d’illustrations en couleurs en début de recueil, une rareté pour cet éditeur, ainsi que de quelques notes rétrospectives de l’auteur sur ses histoires. On doit par ailleurs souligner la qualité de papier des fameuses pages couleurs, ainsi que celle de la couverture. Bref, l’éditeur a fait des efforts indéniables afin de marquer l’événement et de satisfaire au mieux ses lecteurs, reste maintenant à voir ce que vaut la série en question, véritable oeuvre de jeunesse de l’auteur.

Magic Kaito nous raconte donc l’histoire de Kaito Kuroba, un jeune lycéen et apprenti magicien talentueux à ses heures, qui découvre un beau jour que son père Toichi Kuroba, un célèbre magicien décédé huit ans plus tôt dans des circonstances troubles, menait en réalité une double vie sous l’identité du gentleman cambrioleur Kid l’Insaisissable. Apprenant qu’il a vraisemblablement été tué, Kaito décide de reprendre l’identité de Kid afin de forcer ses assassins à sortir de l’ombre. Durant ses aventures, il est régulièrement opposé au farouche inspecteur de police Ginzo Nakamori qui fait de son arrestation l’objectif fort de sa carrière et qui n’est autre que le père de son amie d’enfance Aoko. De là, Gosho Aoyama part de cette base afin de nous raconter toute une série d’aventures très diverses qui ont pour point commun l’univers de la magie et du cambriolage… En fait non, même pas, car certaines n’ont rien à voir et relèvent certainement des envies de l’auteur sur le moment. Car si aujourd’hui Gosho Aoyama est reconnu pour son talent indéniable à adapter toutes sortes d’histoires à l’univers et à l’ambiance de ses séries (il suffit de voir Détective Conan), ce n’était pas encore le cas à l’époque de ses débuts et ce premier volume est très marqué “oeuvre de jeunesse”, pas encore vraiment maîtrisé et souvent un peu kitsch, même si cela a aussi son charme. Mais il y a une chose que l’auteur possédait déjà à l’époque et qui est indéniable: son formidable talent de conteur.

Jugez plutôt: une première intrigue où Kaito endosse pour la première fois l’identité du Kid pour faire face à un imposteur qui utilise le persona inventé par son père afin de commettre ses méfaits, puis sa confrontation avec un célèbre policier français un peu fou et adepte de la gâchette sur les bords (un vrai cowboy) qui est chargé de la protection d’une jeune et ravissante princesse possédant une pierre convoitée par Kid. Jusque là, tout va bien, mais après on enchaîne avec une curieuse histoire où Kaito est capturé par un savant fou afin de créer un robot à son image (!!), robot qui va bien sûr vouloir prendre la place de l’original afin de se sentir exister. En d’autres mots: le tuer. Même s’il y a une certaine poésie derrière cette intrigue touchant à des thématiques comme la mort et l’existence, c’est très clairement l’histoire qui a le plus mal vieilli de ce recueil, très kitsch aujourd’hui, et on se demande un peu ce qui a pris à Gosho Aoyama et où est le rapport avec l’univers de Magic Kaito. On poursuit ensuite avec une intrigue où, cette fois, l’inspecteur Nakamori commence à soupçonner Kaito d’être la véritable identité du Kid, aussi Aoko décide-t-elle de le disculper en passant la journée avec lui le jour où Kid a annoncé son prochain méfait. Pris de court, Kaito va devoir ruser pour parvenir à être à deux endroits à la fois, ne pouvant pas se permettre d’accentuer davantage les soupçons de l’inspecteur ou d’Aoko. Puis on retrouve notre héros dans une intrigue où Kaito et Aoko se retrouvent piégés dans une épave de bateau enfouie sous l’océan, hors des regards des curieux. Afin de sauver leurs vies, Kaito (qui a réussi à emporter son costume de Kid avec lui, dieu seul sait comment) va devoir convaincre un pirate des mers de collaborer avec eux, ce dernier étant prêt à tout pour protéger son trésor, quitte d’ailleurs à les éliminer. L’occasion pour cet ivrogne de prouver qu’il a toujours l’âme d’un digne homme des mers et pas seulement d’un alcoolo. Enfin, le tome s’achève avec la confrontation de Kid avec une jeune sorcière prénommée Akako Koizumi qui n’est autre qu’une de ses camarades de classe. Cette dernière est prête à tout pour le soumettre à sa volonté, usant de sa magie pour s’approprier le coeur des hommes, et Kid va tenter de lui faire découvrir à son tour la beauté de cet art de l’illusion qu’elle méprise tant et qui s’appelle “prestidigitation”. Bref, rien de particulièrement original dans tout ça, mais de jolies histoires néanmoins dans l’ensemble et ce côté innocent et un peu kitsch a aussi son charme et saura certainement conquérir le coeur des lecteurs nostalgiques de séries telles que Cat’s Eye ou Lupin III, ainsi que les fans de Détective Conan qui apprendront à redécouvrir le personnage de Kid l’Insaisissable sous un autre angle, plus humain et plus vulnérable, ainsi qu’à faire connaissance avec son identité civile.

A côté de ces petites histoires divertissantes, on trouve toute une galerie de personnages sympathiques (dont certains déjà familiers aux lecteurs de Détective Conan) qui contribuent à faire vivre cette série, allant de l’espiègle Kid l’Insaisissable à l’incompétent inspecteur Ginzo Nakamori, en passant par Aoko, la jolie amie d’enfance aux airs de tsundere, ou encore la sorcière Akako Koizumi qui cache un coeur sensible derrière son apparente cruauté. Sans ces personnages très attachants et charismatiques, la série ne serait certainement pas celle qu’elle est et ils constituent assurément l’une des plus belles réussites de ce premier volume, même s’il faudra en revanche que l’auteur développe davantage les motivations de Kid qui restent pour l’heure un peu bancale. En revanche, les fans de l’auteur Gosho Aoyama seront certainement surpris par son style de dessin qui est loin d’être aussi abouti et détaillé que celui qu’on lui connaît aujourd’hui, trahissant là aussi le côté “oeuvre de jeunesse” d’un auteur. Les dessins n’en sont pas mauvais pour autant et ont même un certain charme rétro, mais c’est plutôt du côté de la mise en scène qu’on se rend compte du long chemin qui a été parcouru depuis. Si aujourd’hui, Gosho Aoyama travaille sa mise en scène et pense chaque plan de manière cinématographique dans Détective Conan, il n’avait pas encore ce talent à l’époque, Magic Kaito s’avérant bien moins inspiré de ce côté, mais le résultat n’en est pas désagréable pour autant et il est même assez sympathique, juste moins maîtrisé.

Au final, le degré d’adhésion des lecteurs à cette série dépendra certainement de leurs attentes. Les fans de Détective Conan qui se lancent dans ce manga en pensant y trouver un complément avec une série centrée autour du personnage de Kid l’Insaisissable seront certainement déçus: il s’agit bien d’une série différente, possédant sa propre ambiance et un esprit différent, et qui a été crée à une autre période de la carrière de Gosho Aoyama, alors que celui-ci débutait dans le métier, d’où un résultat beaucoup moins maîtrisé que dans sa série fétiche. Cela étant, la série apporte bel et bien son lot de réponses concernant le personnage de Kid et la série saura même certainement plaire à tous ceux qui arriveront à se faire à l’idée que Magic Kaito n’est pas un simple spin-off de Détective Conan, mais bien une série à part entière et différente de sa cadette. Maintenant, il est évident que Gosho Aoyama ne maîtrisait alors pas vraiment les tenants et aboutissants de son histoire et qu’il construisait son univers au fur et à mesure. Il faudra patienter encore quelques volumes avant de découvrir toute la vérité concernant les enjeux réels de cette série et ses liens avec Détective Conan. Et concernant les lecteurs qui ne connaîtraient pas encore l’univers de Gosho Aoyama, Magic Kaito pourrait surtout parler et plaire à tous ceux qui gardent une véritable nostalgique des séries des années 80, en particulier de titre Cat’s Eye ou Lupin III, avec leurs ambiances rétros. Quoi qu’il en soit, Magic Kaito est assurément un titre qui mérite le coup d’oeil de par son statut d’oeuvre de jeunesse d’un auteur aujourd’hui devenu incontournable et c’est une véritable aubaine de voir enfin ce manga sortir en France, 27 ans plus tard, alors qu’on n’y croyait guère plus. C’est un formidable cadeau que Kana nous fait là, et tout spécialement aux fans de Détective Conan qui ont longtemps espéré la parution de cette série sur notre territoire.

(Critique de www.manga-news.com)

Caractéristiques

fond-quatre-couleurs-algofae

EAN : 9782505060796

Catégorie :

Étiquette :

Editeur :

Collection :

Format : Broché

Pages :

Poids : 0.166 kilogrammes

Taille : 1.4 cm x 13 cm x 18 cm

Avis

Il n’y a pas encore d’avis.

Soyez le premier à laisser votre avis sur “MAGIC KAITO – TOME 1”

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Produits apparentés