WITCHCRAFT

Après avoir inauguré leur collection 100% hentai notamment avec le prometteur How good was I? qui permettait de découvrir un auteur populaire dans le genre, les éditions Taifu reviennent sur cet auteur, Yamatogawa, en proposant cette fois-ci l’une de ses oeuvres les plus connues: Witchcraft, un one-shot qui, comme son nom l’indique, vous proposera une histoire d’ébats sur fond de sorcellerie.
Kaoru est un jeune homme que l’on pourrait qualifier de loser: pas courageux pour un sou, il est souvent victime de brimades. C’est en tentant d’échapper à l’une de ces brimades qu’il pénètre un jour chez une diseuse de bonne aventure. Nommée Kyôko, la belle lui propose assez vite de participer à diverses expériences aussi burlesques qu’étranges, qui vont réveiller chez le garçon des pouvoirs et capacités insoupçonnés, qu’il mettra surtout en pratique dans d’intenses ébats grâce à son organe sexuel désormais surpuissant…
Ainsi commence une histoire qui va vite s’enrichir de quelques autres personnages et, par la même occasion, d’autres problèmes. Car les pouvoirs que développe la ravissante Kyôko ont vite fait d’attirer les convoitises, dont celles de Sara, une jeune fille de bonne famille au caractère bien trempé, ou encore d’un mafieux qui va envoyer en reconnaissance une charmante starlette prête à tout pour y arriver, d’autant qu’elle est un peu nymphomane sur les bords.
Côté histoire, Yamatogawa se fixe une ligne directrice qu’il mène très bien d’un bout à l’autre, la jonchant avec parcimonie de scènes de sexe variées et exploitant toutes les filles présentes, et de nouveaux rebondissements permettant d’aller toujours plus loin, surtout dès qu’apparaît la dénommée Alice, nympho de première catégorie bien décidée à en faire baver à tous les personnages.
Les amateurs de filles dominatrices et délurées seront aux anges: ici, ce sont souvent elles qui mènent la danse, en en faisant voir de toutes les couleurs, et souvent avec le sourire et avec plaisir, à un Kaoru qui, avouons-le, en profite quand même bien lui aussi. Le garçon se retrouve donc dans des situations délicates, qu’il soit totalement dominé par ces filles, ou au contraire prenne le dessus sans vraiment en avoir totalement conscience, du fait des pouvoirs de Kyôko. Dans tous les cas, il est toujours un peu dominé, d’une manière ou d’une autre… Mais on sent néanmoins chez lui une certaine évolution au fil des pages, le frêle et peureux garçon du début gagnant petit à petit en confiance (bien aidé par sa puissance sexuelle), au point de parvenir, au bout du compte, à assumer des sentiments délicats.
On ne le cachera pas, le scénario tient sur peu de choses, mais a le mérite d’exister et de s’intégrer pleinement aux scènes de sexe, puisque c’est grâce au sexe que Kaoru est amené à évoluer. Pour le reste, on se régale face à la verve graphique de Yamatogawa, qui offre une mise en scène plus inspirée que dans How good was I?. L’auteur se fait un plaisir de bien mettre en valeur les corps, et les dessine très joliment en n’exagérant pas les formes et en jouant surtout sur la grande sensualité que les filles dégagent pendant l’acte. On a des caractères variés, de la plutôt stoïque Kyôko à la tsundere Sara en passant par la nympho dominatrice Alice, mais quels que soient leurs traits de caractère, les demoiselles esquissent toutes à leur manière, la plupart du temps, les mêmes expressions de simple plaisir assumé (même si Sara, elle, tente de les cacher). En fait, on a tout simplement des filles délurées, parfois amusantes, pleines de vie et qui aiment prendre du plaisir.
On suit donc avec plaisir des scènes qui, petit à petit, vont de plus en plus loin, s’engouffrant même dans des voies populaires au Japon que l’on n’a pas l’habitude de voir dans les mangas érotiques et porno sortant en France, à commencer par le futanari avec la mise en scène de filles à pénis. Le concept de la sorcellerie permet à Yamatogawa quelques élancées originales de ce genre, et l’auteur ne s’en prive donc pas, y compris en proposant des scènes à tendance lolicon trouvant un point de fuite dans une idée farfelue qui amusera les uns et rebutera les plus réfractaires.



Pari gagné pour les éditions Taifu et pour Yamatogawa, l’auteur exploitant bien son concept de la sorcellerie pour offrir une histoire simple mais efficace, des filles pétillantes et bourrées de charme, et des scènes hot variées et parfois assez inventives.


Koiwai

(Critique de www.manga-news.com)