MOULINS DU MORVAN (LES)

Introduction

Le Morvan est une région de moyenne montagne dont les altitudes varient entre 300 et 902 mètres au point culminant du Haut Folin. Moins élevé au nord, il s’élève progressivement en des croupes arasées au fur et à mesure que l’on progresse vers le sud.
Le climat est généralement continental avec des hivers régulièrement pluvieux et des périodes neigeuses plus ou moins prolongées. C’est une modeste barrière, la première en venant de l’Atlantique, qui retient les précipitations diversement marquées suivant les secteurs.
Le sol granitique et aréneux qui permet une pénétration facile de ces eaux tombées du ciel, la végétation dense constituée de prairies enceintes de haies vives, les forêts étendues, les tourbières, tous ces facteurs permettent la diffusion importante de sources, de ruisseaux, de rivières dont l’homme, depuis longtemps, a su tirer parti pour acheminer les bois et actionner de nombreux moulins répartis abondamment sur l’ensemble du territoire.
Ces eaux qui s’écoulent du Morvan se répartissent sur deux grands bassins, celui de la Loire au sud et celui de la Seine au nord. Pour le sud, elles sont drainées par des rivières plus ou moins importantes et leurs affluents (Ternin, Arroux, Garat, Alène, etc.) et pour le nord, par l’Yonne, la Cure, le Cousin, etc. De nombreux ruisseaux empruntent les vallées, dévalent les pentes pour alimenter tout un réseau hydrographique dont les eaux sont retenues dans des étangs nombreux ou des lacs artificiels.
Par ailleurs, tout au long du XIXe siècle, la population morvandelle n’a cessé de croître pour atteindre son apogée dans les années 1880. Les terres étaient cultivées de façon à subvenir à cette population et les céréales (le seigle, le blé noir et l’avoine, le froment) occupèrent longtemps une place essentielle pour les hommes et les animaux.
Afin de permettre nombre de transformations sur place, on construisit des moulins alimentés par l’eau omniprésente. La force hydraulique fut utilisée dans des domaines variés.