MIXIM 11 – TOME 12

Nous voilà enfin au dernier tome de cette laborieuse série qui nous aura fait souffrir pendant pas moins de douze tomes…bien des séries plus intéressantes n’ont pas été jusque là…

C’est le tome des derniers affrontements et comme on pouvait le redouter (avec tout le temps perdu dans les tomes précédents), tout va un peu trop vite. Quelque part ce n’est pas trop dérangeant non plus dans le sens où c’est presque un soulagement que cela se termine enfin.

Ichimatsu doit tout donner pour affronter le dernier adversaire à se dresser devant lui et ses compagnons, mais il s’agit du plus puissant guerrier de Polar Root ! L’affrontement en lui même tient plutôt bien la route, même s’il semble un peu expédié, mais l’auteur nous ressasse des clichés propres aux shonen sur la force de l’amitié et la volonté de protéger ses proches. Autant cela peut passer dans certains titres lorsque c’est bien mis en scène, mais là c’est juste incroyable de mièvrerie et de naïveté.
L’affrontement est donc rapidement expédié, avec une conclusion ridicule du genre « au fond on est tous amis »… et soudainement apparaît une nouvelle menace. Ce genre de surprise et de retournement de situation est assez fréquente et fait généralement de l’effet mais là on est tellement dans de mauvaises conditions que cela ne prend pas ; d’autant plus que Anzai nous ressort un personnage pour en faire « l’autre moitié du démon » ! Cela sort du chapeau et le lecteur n’a d’autre choix que de faire avec. Toujours plus loin dans le ridicule et le n’importe quoi !

Malgré tout ça il faut reconnaître à Anzai sa capacité à créer des personnages et créatures au design intéressant, ce qui sera le cas ici avec cette créature gigantesque, dévoreuse de mondes, qui par certains cotés n’est pas sans rappeler les innommables et terrifiantes créatures de Lovecraft !

Le final n’est pourtant pas trop mal et s’avère crédible (à supposer que ce terme puisse s’appliquer dans un titre où des extra terrestres affrontent un dévoreur de mondes). Aussi étrange que cela puisse paraître, la sauce prend dans les derniers chapitres. De là à dire que la conclusion est intéressante, il y a encore de la marge mais elle s’avère aussi satisfaisante qu’elle aurait pu l’être avec les boulets que l’auteur s’est lui même posés !

Un dernier tome à l’image de la série, naïf et avec des ficelles trop grosses pour faire de l’effet. Cela aurait pu passer (pas tout à fait quand même) s’il avait s’agit d’un auteur débutant mais de la part d’un auteur qui a le métier d’Anzai (qu’on aime ou pas), c’est juste honteux !
Et le pire c’est qu’à la fin il nous délivre un petit message nous disant qu’il est fier de lui et qu’il aime cette série…et bien bravo !

erkael

(Critique de www.manga-news.com)