TEAM MEDICAL DRAGON – TOME 11

Changement d’accroche sur la couverture de ce onzième tome : « Les traitements médicaux japonais doivent changer. Mais pour quel type de système ? Aux USA, même si les médecins sont doués, les patients les plus pauvres n’y ont pas accès. Ce système de soins est-il le bon ? N’y a-t-il pas une alternative ? »

A priori, Team medical dragon ne semble pas avoir perdu son sens critique… mais a priori seulement. Ce tome est en effet marqué par une thématique sous-jacente déjà connue : l’évolution du système de soins japonais vers plus d’humanité. Si la première partie de tome vise la médecine, la seconde ne concerne plus que le politique, à savoir que les élections pour le poste de professeur sont plus que jamais lancées !

Le début de tome est donc consacré à la fin de l’opération Batista sur le nourrisson, qui s’annonçait mal au tome précédent. Mais l’intervention de Ryutaro et l’utilisation d’une technique non prévue sur le tas lui vaut encore une fois d’être le sauveur, le génie (à noter la présence toujours importante de termes médicaux, qui ravira les initiés). Tonnerre d’applaudissements, tapes dans les mains, déluge de bons sentiments à la fin de l’opération : on sent bien que Ryutaro a accompli quelque chose de particulier. Mais en faire à ce point un demi-Dieu de la chirurgie cardiaque, avec des dialogues cool et des graphismes qui servent son personnage (gros plans etc…) devient vraiment énervant. Le plus embêtant est de se rendre compte qu’au fur et à mesure du tome, les autres personnages n’évoluent pas davantage. Ishihara toujours hypocrite, Noguchi royalement condescendant, l’interne manquant de confiance, Kito manipulateur, Akira à fomenter des plans pour enfin devenir professeur… L’intrigue évolue très peu mais ce n’est pas forcément là que se situe le plus gros défaut : ce sont les personnages qui n’ont plus rien à offrir sinon une personnalité uniforme qui énervent profondément. Et ce n’est pas l’apparition d’un tout nouveau personnage, chirurgien excellent qui a délaissé le Japon pour aller servir à l’UCLA (Université de Los Angeles), montagne de muscles et de neurones, et qui a laissé son humilité à l’étranger, se présentant donc comme particulièrement irritant pour la suite, qui va arranger les choses…

Un tome en demi-teinte.
L’on ressent un peu de crainte pour les tomes suivants : l’intrigue doit évoluer plus rapidement et les personnages prendre des initiatives plus radicales, car l’ennui s’installe.

Rogue Aerith

(Critique de www.manga-news.com)